« Il y avait cet énorme chêne près des toilettes des garçons, sur lequel je reproduisais les coups de pied retournés du Chevalier Lumière, pour envoyer un signal aux inconscients qui t'auraient cherché des noises. Il ne pouvait rien t'arriver. Tu avais un frère dans la cour des grands, qui maîtrisait en théorie les rudiments du karaté et qui veillait sur toi. En théorie. Dans la pratique, ta garde rapprochée laissait parfois à désirer. »
Deux frères. L'un, candide, l'autre, rageur.
Leurs parents ont mis au monde la parfaite antithèse.
Quand Thibault fonce, Guillaume calcule.
Si Thibault tombe, Guillaume dissimule.
Prise de risque contre principe de précaution.
L'amour du risque face à l'art de ne jamais perdre.
En 2001, Thibault est diagnostiqué schizophrène. À cela, un Chevalier Lumière ne peut rien.
Sa bascule, il fallait la raconter. Et aussi la culpabilité, les traitements, la honte, les visions, l'amour, les voyages, les rires, la musique et l'espoir. Alors Thibault a accepté de livrer ses folles histoires. Et ses voix se sont unies à celle de son frère.
Contre une maladie qui renferme tous les maux, les clichés, les fardeaux, ils ont livré bataille.
À partir d'une tragédie universelle, ils ont composé un livre où douleur et mélancolie côtoient la plus vibrante tendresse.
« Un récit sans complaisance, une déclaration d'amour fraternel. »
Delphine de Vigan
« Gringe signe un livre bouleversant. » Augustin Trapenard, France Inter
« Un récit explosif ». Laurent Goumarre, France Inter
« Un voyage en littérature, un bel ouvrage littéraire. » Flavie Flament, RTL
« Un livre passionnant, absolument superbe et très poétique. » Marina Carrère d'Encausse, Le Mag de la santé
« Un texte haché et nerveux, chaotique et vibrant. » BFM TV
« Un livre magnifique, sans concession où chemine beaucoup d'amour ». Konbini
À propos de l'auteur
On connaissait Gringe (de son vrai nom Guillaume Tranchant) rappeur, en solo ou en duo avec Orelsan et les Casseurs Flowters, Gringe sur un canapé dans la série Bloqués, Gringe sous un abribus dans le film Comment c'est loin, et acteur, toujours, sous la direction entre autres d'Olivier Marchal ou d'Andréa Bescond. Place à Gringe auteur.
« Parfois je me demande ce qui est du domaine de la fiction et ce qui est du domaine de la réalité. Qu'est-ce que j'ai inventé pour mes personnages et qu'est-ce que j'ai vraiment vécu ? Est-ce que moi je les ai passés, mes diplômes ? J'ai des montées d'angoisse. Qu'est-ce qui prouve, là, maintenant, que je suis réellement médecin ? On pourrait essayer de trouver des gens qui voudraient témoigner pour moi. On pourrait essayer de retrouver un exemplaire de ma thèse, mais j'ai cherché et je ne sais pas où est ma thèse, elle n'est pas à la bibliothèque universitaire, j'ai appelé, ils n'ont pas de traces de ma thèse de docteur en médecine. Elle doit être quelque part chez mes parents mais la seule chose que j'ai trouvée, c'est un petit papier du médecin qui a été mon directeur de thèse, et dans son CV il y a marqué qu'il a été le directeur de la thèse de Thomas Lilti. Ça me rassure un peu, mais est-ce que cela prouve que je suis docteur en médecine ? »
Ancien médecin devenu réalisateur, brutalement à l'arrêt du fait du confinement, Thomas Lilti s'engage comme bénévole à l'hôpital où il tournait quelques jours plus tôt dans des services désaffectés, transformés en plateau de cinéma. Saisissant retour de l'autre côté du miroir, en pleine crise sanitaire, dans un grand hôpital de Seine-Saint-Denis.
Un retour si bouleversant qu'au fil des jours, il s'interroge à voix haute. Qu'est-ce que la vocation de médecin ? Que cache le secret médical ? Et ce monde très hiérarchisé autour du sacro-saint « docteur » ? Qu'est-ce qui fait un bon médecin ? Quelle place pour le patient ? Comment s'exerce réellement ce fameux serment d'Hippocrate, fondateur de l'exercice de la médecine ? Comment trouver sa place lorsqu'on est soi-même fils de médecin ?
Réflexion unique sur l'engagement des soignants, l'évolution du domaine de la santé, l'éthique médicale, le réel et la fiction, Le serment est aussi le récit d'un parcours initiatique passionnant. Par son humour, sa façon d'aller au plus juste de sa pensée, ses certitudes et ses doutes, son talent de conteur, Thomas Lilti invente une voix unique. Elle nous invite à découvrir les paradoxes fascinants d'un monde aux secrets si bien gardés.
« On ne saura jamais quel aurait été mon destin sans cette maladie - une méningite bactérienne foudroyante à l'âge de six ans -, mais je n'aurais sans doute pas vécu le quart de ce que j'ai eu la chance de vivre jusqu'à présent.
Je suis Théo Curin, vingt et un ans, amputé des quatre membres, bien dans ma tête, bien dans ma peau. Quand on me demande comment je réagirais si on me rendait bras et jambes, je réponds : "Non, merci, je ne saurais qu'en faire !" J'ai des choses à dire et le sentiment d'être écouté, que demander de plus ? »
Sous nos yeux, Théo encaisse, se redresse, rebondit, se relance, se réinvente, se dépasse, se surpasse. Avec le naturel et l'optimisme qui le caractérisent, il raconte : la maladie, l'hôpital, la rééducation, mais aussi et surtout les rêves qu'il concrétise, les échecs qu'il surmonte et les défis qu'il relève. Une formidable leçon de vie.
Jeune étudiante en médecine, Francine Leca a un véritable coup de foudre pour la cardiologie alors qu'elle assiste à sa première opération à coeur ouvert. Cette révélation la poussera à suivre l'enseignement des plus grands avant de devenir la première femme chirurgien cardiaque en France.
Au fil d'un parcours exemplaire, sa conscience aigüe des inégalités face aux soins médicaux à travers le monde l'incite à créer l'association Mécénat Chirurgie Cardiaque qui, en vingt-cinq ans d'existence, a permis à 3 800 enfants souffrant de malformations cardiaques et venant de pays en voie de développement de se faire opérer en France. Pour la première fois, cette femme à la détermination et au courage inébranlables retrace sa carrière ainsi que le travail de l'association qu'elle a fondée.
À travers la générosité des médecins, des familles d'accueil et du personnel soignant, ce livre réussira à vous convaincre qu'à coeur vaillant rien d'impossible.
Les droits d'auteur de ce livre sont reversés à Mécénat Chirurgie Cardiaque
L'enquête édifiante d'une infirmière qui brise l'omerta." Si les gens savaient... " Combien de fois ai-je entendu cette formule dans la bouche des soignantes?Si les gens savaient qu'à l'hôpital, la sécurité des malades n'est pas assurée.Si les gens savaient que la vie des patients est entre les mains d'infirmières en sous-effectif.Si les gens savaient que la qualité des soins décline de jour en jour et que des drames sont passés sous silence.Si les gens savaient que l'ensemble de notre système de santé est sur une ligne de crête, au bord du gouffre.L'hôpital et ses soignantes sont à la limite de l'effondrement. Et pas seulement à cause de la Covid, les raisons sont plus profondes.
Un jour, son corps et son esprit disent « STOP ! ». Cette cadre dynamique qui travaille depuis 20 ans dans le marketing et l'événementiel n'a pas voulu voir les signaux de danger. Laure a trop donné, elle s'effondre. De douleurs qui ne passent pas en malaises récurrents, on lui diagnostique un « burn-out », un syndrome d'épuisement professionnel qui s'est installé insidieusement et l'a complètement « cramée ». Ce mal-être va la ronger pendant trois ans et l'entraîner au bord du gouffre jusqu'à avoir des idées suicidaires. Dans ce témoignage, elle raconte les mécanismes d'une pathologie « invisible ». Mais surtout, elle explique que l'on peut renaître d'un burn-out et donne des solutions concrètes pour le surmonter et ne pas rechuter. Un livre qui est comme une main tendue à ceux qui, comme elle, chutent un jour et ne savent pas comment affronter ce mal.
Pendant cinq mois, Isabelle Filliozat a tenu son carnet de bord pour raconter l'accompagnement de son mari malade. Médecine officielle alternatives, toutes les pistes sont explorées pour lutter contre la tumeur au cerveau de Jean Bernard. Cinq mois qui condensent vingt-cinq ans d'amour. Cinq mois empreints de courage, de tendresse et d'humour. Car, forte de son expérience en thérapie émotionnelle et en ressources psycho-affectives, Isabelle Filliozat met son enseignement en pratique.
Lorsque Jean Bernard cesse de respirer, il est entouré de l'amour de sa femme et de ses deux grands enfants.
Une fin de vie qui défie la disparition physique de l'être aimé.
Il laisse, en épilogue de ce livre, un texte écrit un an avant son départ, intitulé « La chance ».
" Je me dirige vers la balance : 33,8 kilos. J'ai encore perdu du poids, une partie de moi est satisfaite. Mais je suis triste aussi : si je continue à perdre, je vais rester longtemps à l'hôpital. Or je dois passer mon bac... J'ai l'impression que la maladie me dévore. Qu'il ne reste presque plus rien de moi. Pourquoi suis-je si contente de maigrir encore ? " Pendant près de deux ans, Solène connaîtra l'enfer de l'anorexie. Dans ce journal intime, elle raconte ce " monstre " qui s'invite à chaque repas et l'empêche de se nourrir : une petite voix obsédante qui lui renvoie l'image d'une fille " nulle ", " énorme ", " immonde ".
À force de ténacité, d'amour des siens, d'accompagnement du corps médical, Solène finira par retrouver confiance en elle et goût à la vie. Une libération dont cette jeune fille rayonnante, aujourd'hui étudiante, souhaite témoigner pour toutes les autres.
" J'aimerais que ce livre aide les adolescents à mieux s'accepter, à lâcher prise. Qu'il encourage aussi les parents à demander de l'aide aux premiers signes de la maladie. L'anorexie est un cauchemar. À tout moment de la journée ou de la nuit, on se retrouve en détresse, seule, perdue... au bord du gouffre. " Le témoignage bouleversant d'une guérison. Un magnifique message d'espoir.
« Quand devient-on infirmière ? Est-ce le jour où l'on obtient son diplôme ? celui où l'on pose son premier pansement ? où l'on perd son premier patient ? Est-ce celui où l'on apprend à se blinder, ou celui où l'on espère ne jamais arriver à le faire ?
Je suis devenue infirmière sur les bancs de l'école, bien sûr, mais aussi au contact des patients. J'ai appris les gestes et les dosages dans les manuels et grâce aux profs, mais aussi et surtout par la pratique et par ce que les autres soignants m'ont transmis. Soigner, c'est cet ensemble de technique, de psychologie et d'attention qui fait que l'humain reste au coeur de chaque contact, de chaque geste et de chaque intervention. Soigner, c'est penser à préserver la pudeur du patient dont je fais la toilette, même si c'est le dixième de la matinée ; c'est savoir quelle est la robe du dimanche de ma patiente, et quelle quantité d'eau de Cologne elle aime que je lui dépose au creux des poignets ; c'est aussi comprendre à la voix de l'un qu'aujourd'hui est un mauvais jour. Et cette connaissance intime des joies, des craintes, des manies ou de la fatigue de chacun est au cooeur de mon métier. C'est pour cela que je l'aime : parce que chacun est unique. C'est aussi pour cela qu'il faut le protéger, ce métier : parce qu'il est essentiel que nous, les soignants, puissions être disponibles, attentifs et compétents auprès de vous lorsque vous en avez besoin. »
Les meilleures chroniques de Josef Schovanec, diffusées dans l'émission " Carnets du monde " sur Europe 1, sont de retour ! Laissez-vous embarquer pour un " Voyage en Autistan " plein d'humour et d'érudition, saison 2 !Chaque dimanche sur Europe 1, dans l'émission " Carnets du monde ", Josef Schovanec, philosophe-saltimbanque de l'autisme et de la différence, tient la chronique " Voyage en Autistan ", dans laquelle il pose un regard plein d'humour et d'érudition sur un pays, une culture, une langue, une cérémonie, un plat national...
Mêlant grande histoire et petites anecdotes recueillies au fil de ses nombreux périples sur tous les continents - il est chercheur spécialiste de la philosophie des religions et des coutumes -, cet infatigable globe-trotter et polyglotte nous prouve que voyages et autisme ne sont pas contradictoires, bien au contraire ! Car les voyages revêtent une importance particulière pour toutes les personnes autistes : ailleurs, elles se sentent enfin comme les autres.
Avec ce nouveau recueil de ses meilleures chroniques, vous ne verrez plus notre planète du même oeil !
Dix histoires vraies, dix changements de mode de vie pour un nouvel espoir de guérison !
Dix histoires vraies, dix changements de mode de vie pour un nouvel espoir de guérison !Après la parution de son premier ouvrage best-seller Rémission radicale, la chercheuse Kelly A. Turner a étudié des centaines de nouveaux cas de rémission spontanée chez des patients atteints de cancer et d'autres maladies graves.Elle révèle ici les dix facteurs physiques, émotionnels et spirituels ayant joué un rôle décisif dans le processus de guérison en s'intéressant de près aux personnes qui ont choisi cette voie,à travers leur histoire et leur parcours. Vous ferez ainsi la connaissance de Mary qui, atteinte d'un cancer du sein, a intégré le sport dans sa routine quotidienne ; de Di, fervente défenseuse de la positivité ; ou encore de Sally, qui a reçu soutien et attention pour lutter contre la maladie d'Alzheimer.Chaque chapitre est consacré à un survivant et explore les profonds changements qu'il a mis en place : alimentation, activité physique, vie sociale, raisons de vivre, connexion spirituelle...L'auteure s'appuie sur les dernières recherches scientifiques et en livre les fruits pour intégrer chaque facteur dans sa vie quotidienne.
« Vaincre une maladie incurable seule, en voilà une idée ! Pourtant c'est l'exploit que Nathalie Balacé a réalisé. Véritable leçon de vie, d'espoir et de courage, son témoignage montre qu'il faut toujours y croire et que rien n'est impossible pour qui l'a décidé. »
Après un combat de dix années, Nathalie parvient à vaincre une forme grave et sans espoir de spondylarthrite ankylosante.
Constatant que les professeurs et médecins ne peuvent rien pour elle, elle décide de guérir et cherche à entendre les messages de son corps. Elle découvre que la maladie est multifactorielle, et que ce n'est pas un malheur qui tombe par hasard mais bien un encrassement progressif du corps et de l'esprit.
Incomprise du monde médical, elle entreprend de multiples recherches pour réussir à comprendre comment libérer son corps et son esprit et devenir maître de sa santé.
Nathalie nous livre son témoignage ainsi que les fruits de ses recherches. Ce livre nous apporte un nouvel éclairage sur le rôle que nous avons à jouer dans la guérison des différents maux qui peuvent nous toucher.
Un témoignage bouleversant sur les troubles alimentaires de l'adolescence.
- Le journal de bord d'une ado enfermée dans ses difficultés
- Un témoignage utile et plein d'espoir pour les ados et leurs parents
- Un style direct qui permet de mieux comprendre le psychisme de l'adolescence
Un témoignage bouleversant et inspirant.
Camille est aujourd'hui une jeune femme épanouie. Son adolescence a pourtant été une longue souffrance. Dès l'âge de 13 ans, elle fait la connaissance de maux qui touchent des dizaines de milliers d'adolescents en France : la boulimie et l'anorexie. Ces troubles alimentaires font perdre totalement le contrôle de leur alimentation à des centaines de milliers de jeunes et entraînent de lourdes périodes de dépression.
Camille a décidé de partager les écrits de ses journaux intimes qu'elle tenait pendant cette période afin de faire comprendre ce qu'il peut se passer dans la tête des jeunes concernés. Son témoignage donne des pistes concrètes aux adolescents et aux parents pour comprendre, aider, agir et soigner.
" Un témoignage précieux, brut et plein d'espoir "
La jeune adulte épanouie qu'elle est aujourd'hui revient sans tabou sur son adolescence compliquée et apporte des réponses claires aux questions qui taraudent celles et ceux qui sont confrontés à ces troubles alimentaires : Comment sortir des cercles vicieux ? Comment guérir ? Comment réussir à briser le mur du silence dans lequel s'enferme l'adolescent ?
Emmanuel a une vie parfaite : un travail, une femme qu'il aime et c'est un sportif accompli qui a remporté des médailles aux championnats de France d'athlétisme. Mais un jour, il ressent des douleurs dans tout le corps et éprouve une immense fatigue. Les médecins lui diagnostiquent une maladie qui touche 200 000 Français : la spondylathrite ankylosante.
Dès lors, c'est la descente aux enfers. Il perd son emploi, ses amis, sa compagne. Tout s'écroule, la dépression le rattrape, les douleurs sont son quotidien, il n'arrive plus à marcher. Il décide de mettre fin à ses jours, mais renonce à la dernière seconde, dans un ultime sursaut de vie.
C'est le déclic. Deux ans après avoir contracté cette maladie, il décide de prendre son avenir en main, se lance dans un lourd protocole médical et se fixe surtout un objectif fou : courir à nouveau. C'est ainsi qu'en octobre 2018 il termine un marathon de 10 kilomètres alors qu'un an plus tôt, il marchait avec une canne !
Dans ce livre, il raconte son parcours du combattant, sa lutte contre la maladie. Mais surtout, il délivre un formidable message d'espoir : malgré les souffrances et les difficultés, la vie est belle si on se bat. Une incroyable leçon de vie, d'amour et de courage.
« Je n'ai pas eu le choix. Tout le monde aurait fait pareil à ma place. En revanche, ce que tout le monde n'aurait pas fait, c'est ce que la famille de mon donneur ou de ma donneuse a fait. Eux avaient le choix. Et ils ont choisi de me donner la vie. »
Pierre Ménès a subi une double greffe du rein et du foie. Sans elle, il était condamné. Dans ce livre bouleversant, il raconte pour la première fois l'insupportable attente, la dégradation de son état, la lourde opération et la douleur de ses proches. Mais il partage aussi l'espoir, le soutien indéfectible de l'amour de sa vie Mélissa, la solidarité de son entourage, les visites de grands joueurs de football et les mots d'anonymes, qui l'ont aidé à tenir bon dans les moments les plus durs.
Pierre Ménès témoigne aujourd'hui pour rappeler l'importance du don d'organes - 21 000 personnes sont dans l'attente d'une greffe - dans un hymne à l'amour et à la vie.
"« Comment suivre Pauline ? Suivre se dit d'un médecin pour son patient. Mais avec Pauline, la suivre, cela voulait dire courir derrière elle ou s'accrocher à sa roue pour rester en sa compagnie, ne pas être lâché ni la lâcher sur le long parcours, frénétique, chaotique, à donner parfois le vertige, que nous avions entrepris de faire ensemble. Elle l'avait réclamé instamment alors qu'elle n'était que rébellion devant toute démarche instituée et toute contrainte, comme l'exigeait le mode de relation que je pouvais lui proposer en tant que psychanalyste. Nous nous sommes pourtant engagés pour un cheminement qui a duré plusieurs années, émaillé de multiples événements, rebondissements, interruptions, traversé par tous les états d'âme possibles de part et d'autre, entre attachement et rejet, entre espoir et découragement. Le tout était d'une richesse et d'une densité qui pouvaient laisser croire que Pauline allait sortir de son marasme. Mais ce cheminement fut interrompu tragiquement, ce qui ne pouvait que m'inciter à y revenir, à le raconter, à y réfléchir longtemps après. Malgré cela, ce récit voudrait donner toute la mesure de ce qu'instaure ce type d'écoute, les immenses ouvertures qu'il offre et les changements qu'il autorise chez le sujet. »"
"Une actrice merveilleuse, d'une vitalité inouïe. Cette toute jeune comédienne a écrit et joue un chef d'oeuvre absolu" (Daniel Pennac). Quand on a 27 ans et qu'on apprend qu'on a une boule de 6 centimètres dans le sein gauche, forcément on a peur. Et puis on se bagarre. Et on pleure. Et on en rit... Mis en scène par Morgan Perez (avec les voix de Jeanne Arènes, Romane Bohringer, François Morel, Olivier Saladin, Dominique Valladié), joué à Paris et à Avignon (Off), ce récit n'est pas celui d'une "cancéreuse", mais le récit d'une étrange cohabitation : cohabitation de la vie incarnée, exultante, enthousiaste, et de la mort qui se tapit. Noémie Caillault raconte tout cela, avec ses mots, sa sincérité, sa fragilité. Et ses éclats de rire.
Quand on l'installe sur la terrasse de l'hôtel Le Mirage d'où l'on a une des plus belles vues du monde, elle baisse les yeux. Voir cette étendue de sable fin à l'infini, voir cette mer scintiller comme si elle était couverte d'étoiles, voir cet espace dont l'horizon s'éloigne éternellement, lui fait violence. Tant de beauté lui fait mal. Cette lumière exceptionnelle, cette paix régnant dans ce lieu ne la concernent plus. Le temps est là, derrière elle, mais aussi devant elle. Et il la nargue. Elle sent de manière insidieuse qu'elle meurt à la beauté, qu'elle ne prend plus part aux joies simples de la vie. Elle doit faire attention, tenir le temps à distance, l'empêcher de lui serrer la gorge. Elle qui aime tant rire évite de se laisser aller de peur que le rire ne soit plus maîtrisable et qu'elle étouffe.
Tahar Ben Jelloun
La maladie de Lyme : 1 million de nouveaux cas par an en Europe. Un immense scandale sanitaire pour les années à venir. Le cri d'alarme et d'espoir d'une malade.
Maria passe ses vacances dans les Vosges depuis sa plus tendre enfance. Elle a l'habitude d'être inspectée tous les jours par ses parents qui lui retirent de nombreuses tiques. Dans l'Est, on a l'habitude et on sait que les tiques peuvent transmettre cette terrible maladie. Pourtant, un jour, il y a 13 ans, elle commence à ressentir des douleurs articulaires et une grande fatigue. Un jour, la sentence tombe : neuroborréliose de type 3, c'est-à-dire un stade avancé de la maladie, stade auquel on ne peut que pallier les symptômes. Depuis, la vie de Maria n'est qu'une longue liste de douleurs et désagréments. Pourtant, elle donne naissance à une petite fille il y a 18 mois, porteuse elle-même de la maladie.
Maria se bat quotidiennement, explore les protocoles les plus novateurs.
Avec la collaboration d'Yves Deloison, journaliste, elle raconte ici son histoire.
Cette phrase - "T'as pas le sida j'espère?!" - est le point de départ de ce livre témoignage. Parce que certains mots font plus mal que des coups.
Je m'appelle Fred, j'ai 39 ans et je suis séropositif.
Mon histoire n'est ni banale ni extraordinaire. C'est l'histoire d'un jeune gay qui a fui une petite ville à la mentalité étriquée pour vivre son homosexualité de façon plus libérée à Paris. Un garçon qui a connu de grands moments de bonheur et aussi de grands moments de peine. Qui a contracté le VIH à une période de sa vie où il était particulièrement seul et vulnérable. Et qui a transformé cette épreuve en force, en combat et en fierté.
Pourquoi fume-t-on et comment se débarrasser d'une dépendance à la drogue ?
«?Vingt mille joints?; une bagatelle, n'est-ce pas?? En somme, c'est ce que j'ai fumé, grossièrement, à la pelle, à raison de quatre joints quotidiens quinze années durant. À déraison, devrais-je dire. De mes 17 à mes 32 ans. Puis j'ai arrêté. Arrêté net.?» Le cannabis est la drogue, après l'alcool, la plus consommée en France. Elle touche près de 4 millions de personnes, dont un million en ferait un usage problématique. Les jeunes Français seraient même, à l'âge de 16 ans, les premiers consommateurs d'Europe. Comment sortir d'une consommation toxique ? Comment parvenir à se défaire d'une mauvaise habitude ? Quels sont les effets du cannabis sur le corps et le cerveau ? Quelles sont les principales étapes du deuil ? Et d'abord, pourquoi fume-t-on et comment s'installe la dépendance ? Par un cheminement dynamique qui aborde des aspects pratiques autant que théoriques, Olivier de Vitton nous amène vers une plus grande liberté. Cette libération, et pas seulement de la weed, croise réflexions philosophiques, récits de vie et journal d'arrêt. «?L'objectif n'est pas de contrôler sa toxicomanie en diminuant sa consommation, en modérant son emprise sur notre vie (...) L'objectif est de lui faire la peau, elle qui nous a dérobé une partie de notre existence. Elle ne mérite pas autre chose.?»
Ce livre nous invite à traverser les épreuves et surmonter les illusions pour troquer, dans un mouvement de vie réconcilié avec le réel, le joint pour la joie. Et en sortir grandi.
Ce témoignage, entrecoupé de réfexions philosophiques et de récits de vie, pointe les dangers et les illusions qui entourent les addictions et invite à se libérer complètement de cette emprise.
EXTRAIT
Arrêter de fumer le cannabis n'est pas non plus une simple question de volonté. Du moins, pas véritablement. C'est davantage une question de « déclic » et ce déclic a peu de choses à voir avec la volonté. Ce déclic est lié à des prises de conscience qui agissent en profondeur et en deçà de la volonté. Ce sont, précisément, ces différentes prises de conscience qui vont guider la volonté sur le chemin de l'arrêt. C'est un sursaut. Et même un sursaut existentiel. Ce qui fait obstacle à l'arrêt, c'est la représentation de l'arrêt, pour ainsi dire les images et les idées que l'on s'en fait. S'il était seulement question de « volonté », cela serait formidablement difficile. Cela serait une épuisante lutte que l'on aurait toutes les chances de perdre. La volonté, c'est toujours celle de l'autre. Parce que la force de la volonté lutte contre autres choses en soi, contre d'autres forces contre lesquelles elle s'oppose, qu'elle combat et qu'elle, de façon paradoxale, nourrit et reconduit sans trêve. Se placer sur le seul plan de la volonté est annonciateur d'une grande adversité. Ce travail sans répit est une véritable torture que s'inflige celui qui croit pouvoir, à la seule force de sa volonté manifeste, séparer des océans. Or ce n'est pas dans cette pluralité que l'on gagne, mais en acquérant une « unité ». Cette unité garantit la réussite, puisque dès lors c'est en entier que l'on opère et amène le changement. Les grandes révolutions sont souterraines et silencieuses.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Les descriptions sont vivantes, on se laisse amener le long du chemin, dans les creux et les sommets, sans jamais savoir ce qui se prépare au tournant. [...] J'ai immédiatement accroché avec ce livre qui mérite d être lu. Le rythme est vif et la réflexion, stimulante. Sa lecture laisse des traces. - PierreVi, Babelio
À PROPOS DE L'AUTEUR
Après des études en école de commerce (EM Lyon) et en philosophie (Paris-IV Sorbonne), Olivier de Vitton est actuellement Consultant SEO, Rédacteur Web et féru de cryptomonnaies ; par ailleurs, il voyage souvent, roule à moto et escalade des montagnes.
Une araignée vivait en moi, un petit parasite, hargneux et pathétique. Je devais l'empêcher de nuire, trouver le moyen de l'expulser.
Anne Steiger a longtemps souffert sans pouvoir mettre de mots sur sa douleur. Il aura fallu dix ans pour qu'un médecin pose enfin un diagnostic : elle souffre d'endométriose. Fin de l'histoire ? Pas vraiment.
C'est un véritable parcours du combattant qui commence alors : de médecins en hôpitaux, de prescriptions médicamenteuses en actes chirurgicaux, elle va être confrontée à toutes sortes de traitements, plus ou moins efficaces, et à leurs effets secondaires souvent d'une violence extrême. Jusqu'au jour où elle décide de reprendre son corps en main, d'enquêter sur la maladie et le business qui l'entoure, et de ne plus subir.
À la croisée du récit intime et de l'enquête journalistique, un cri d'alarme qui plaide pour une meilleure prise en charge globale de la maladie et pour que la souffrance des femmes soit entendue, enfin.
« Cette maladie est quelque chose d'impalpable. Une pensée qu'on oublie, ça ne se raconte pas, ça ne se rattrape pas, comme les papillons ! Il n'y a pas de symptômes physiques. Cela ne se voit pas. C'est comme un déraillement, mais on en est conscient. On se voit flotter. On est soi et on est une autre. Cela ressemble à un dédoublement de personnalité.
Et cet autre, il faut le rencontrer, l'apprivoiser. C'est un enfant adopté. Tantôt, on l'accepte, tantôt on ne l'accepte pas. J'essaie de bien le recevoir, de ne pas me mettre trop en colère. Mais c'est un grand bouleversement. »
Eveleen Valadon a été diagnostiquée malade d'Alzheimer voici quatre ans. Ce livre raconte son combat contre une pathologie qu'elle se refuse à nommer. Elle a voulu nous dire, en son nom et en celui de tous les autres, qu'elle n'est ni démente ni agressive, et tordre le cou aux stéréotypes dont cette maladie est porteuse. Eveleen lutte pour retrouver la femme qu'elle n'a pas cessé d'être, et pour montrer à cet ennemi de l'intérieur qu'elle ne va pas se laisser effacer.
Le jour de ses 50 ans, Frédéric Deban est frappé par un accident de la vie. Atteint par une surdité presque totale, son quotidien bascule, le plongeant dans le silence, et dans l'enfer assourdissant de son nouvel handicap invisible : les acouphènes. Dans cet ouvrage, l'acteur nous raconte le choc qu'il a subi, mais aussi les étapes d'un combat qui le mènent, avec opiniâtreté, du refus à l'acceptation. En nous livrant son histoire de façon directe et honnête, il offre de précieux conseils pour franchir ce qu'il appelle le "mur des sons", apprendre à se reconstruire, et retrouver l'ouïe, autrement.