"La nuit, l'animal me regarde et je lis dans ses yeux de nobles histoires, des chants qui m'invitent au voyage."
À travers les vingt-deux chants qui composent ces Cantiques du corbeau, Bartabas offre un récit fantasmatique des origines de l'humanité. Dans une préhistoire rêvée, où hommes et bêtes ne font qu'un et sont tour à tour proies et prédateurs, on voit l'homme acquérir les facultés qui le conduiront à asservir la terre et le règne animal.
Une superbe méditation poétique sur la place de l'homme parmi les vivants.
« Me voilà à trente ans, les deux mains sur la table à écrire un poème pour apprendre à naviguer en l'absence du capitaine. »
En l'absence du capitaine est certainement le recueil le plus intime de Cécile Coulon. Elle y évoque la disparition de sa grand-mère, le deuil, les souvenirs et la vie d'après.
Écrire des poèmes est alors une nécessité, écrire pour avancer et pour continuer : « J'écris des poèmes de rien du tout pour dire que tout ira bien dans cette vie (...). »
« Cécile Coulon est devenue la nouvelle star de la poésie française. Sa poésie prosaïque et délicate réussit à toucher un public inédit. » Les Inrocks
"Je me bats contre la tristesse des départs sans retour. je me bats contre un fantôme et c'est contre moi-même".
Depuis longtemps, il croit en la possibilité d'un monde meilleur. Mais comment faire face aux proches qui s'en vont, au temps qui passe, à ce qu'on pensait acquis et qui se délite ?
La poésie est une réponse et peut-être la plus belle des armes.
Noir volcan est un recueil de poésie affranchie, libératrice, terrienne.
Il fait partie d'un étonnant renouveau de la poésie constaté par les libraires dont Alexandre Bord : « Des poétesses comme Cécile Coulon et Rupi Kaur, dont les textes ont pu être lus au préalable sur les réseaux sociaux, attirent en librairie des lecteurs qui n'avaient jamais acheté un recueil de poésie. »
En quelques années, Cécile Coulon a fait l'objet d'une ascension fulgurante. Elle a publié sept romans dont Trois saisons d'orage (Viviane Hamy), prix des Libraires, et Une bête au paradis (L'Iconoclaste), prix littéraire du Monde. Son premier recueil de poésie, Les Ronces (Le Castor Astral), a reçu le prestigieux prix Apollinaire.
Les Ronces convoquent le souvenir de mollets griffés, de vêtements déchirés, mais aussi des mûres, qu'on cueille avec ses parents dans la lumière d'une n de journée d'été, alors que la rentrée scolaire, littéraire, approche.
La poésie de Cécile Coulon est une poésie de l'enfance, du quotidien, de celles qui rappellent les failles et les lumières de chacun.
« Cécile Coulon est devenue la nouvelle star de la poésie française. Sa poésie prosaïque et délicate réussit à toucher un public inédit. » Les Inrocks
«"La mort, l'amour, la vie", telle aurait pu être la devise de celle qui adorait la poésie d'Éluard. D'autant que la mort, contrairement à la plupart des poètes qui ne font que l'effleurer, Alicia Gallienne l'a tutoyée en son adolescence, jusqu'à l'affronter l'année de ses vingt ans, au petit matin du 24 décembre 1990. Ses poèmes sont ceux d'une irradiante jeune fille de dix-sept, dix-huit et dix-neuf ans, d'une jeune femme secrète qui aura vécu intensément un destin de comète. Pareil à ces étoiles qui brûlent à des années-lumière, et dont il nous reste le mystérieux souvenir, voici l'écho bouleversant de ses vives ténèbres et de ses fulgurances.»
Sophie Nauleau
« Violette sur l’herbe à la renverse est le poème qui donne son titre au recueil ; je l’ai écrit avant tous les autres. Certains me sont venus d’une traite ; je les ai enregistrés sur le moment puis tapés à la machine. Pour d’autres, ce fut plus laborieux ; j’ai pesé chaque mot pour aboutir au poème parfait. Ils sont tous très différents, sincères, ils n’essaient pas d’être autre chose que ce qu’ils sont et j’en suis fière car, lorsque je les ai écrits, j’étais au plus près de moi-même. » — Lana Del Rey Traduit de l’anglais (États-Unis) par Aurore Vincenti et Cécile Coulon
S'aimer et se le dire.
" 3,8 milliards d'années d'évolution pour en arriver à toi "
Le portable à la main, nous sommes toujours seuls. Nous comptons nos likes, mais cherchons la tendresse.
Dorian Masson dessine une cartographie douce-amère de l'état amoureux et de notre époque.
Sa poésie mélancolique et parfois érotique déploie toutes nos manières d'aimer aujourd'hui.
"Savez-vous qu'il n'existe que deux saisons par an ? La joie et le reste".
Baptiste Beaulieu plonge au coeur de ce qui le constitue : la foi, l'homosexualité, la médecine.
Il confie ses joies comme ses souffrances.
L'humour et la tendresse ne sont jamais loin, il nous parle en ami. La forme brève et incisive agit comme un catalyseur.
La voix pleine de sourires et pleine de larmes
Sincère comme ce père noir qui repart en pleurs d'un parloir
J'ai eu la chance quelque part d'avoir été sauvé par l'art oratoire
Ce volume se compose des textes de l'album L'Hiver peul mais aussi de nombreux poèmes inédits de Souleymane Diamanka. L'auteur jongle avec les mots, les fait « métisser ». Sa poésie prêche l'oralité, apparie avec finesse ses cultures peule et européenne, parce qu'il est fier d'être « habitant de nulle part et originaire de partout », dépositaire d'un chant intemporel, d'un appel à l'Amour, à la Tolérance et à la connaissance de l'Autre.
"peu à peu, comme Isis
je sais
que le corps du monde est là
Il apparaît enfin
et je sens à nouveau
la terre sous mes pieds
je peux penser enfin ce monde où je vis
et y prendre
ma place."
Née en Algérie d'un père tunisien et d'une mère italienne, Jeanne Benameur arrive en France à l'âge de 5 ans. Aujourd'hui installée à La Rochelle, elle se consacre à l'écriture qu'elle perçoit comme une force émancipatrice. Ses romans l'ont révélée à un large public, au point de nous faire oublier que son premier livre était un recueil de poèmes. En 2011, Bruno Doucey facilite son retour à la poésie en publiant Notre nom est une île. En 2019, L'exil n'a pas d'ombre rencontre un large succès.
En proie à de multiples doutes quant à son inspiration, confronté à l'angoisse de la maladie dont il vient de connaître les affres, Rainer Maria Rilke se promène sur les rochers du château de Duino, non loin de Trieste, quand il entend soudain une voix. Celle-ci lui dicte ces mots : "Qui donc, si je criais, m'écouterait dans les ordres des anges ?" Il tient là la première sentence des Élégies de Duino, recueil dont la rédaction s'échelonne de 1912 à 1922. Ces dix années résument à elles seules les interrogations fondamentales du poète et y répondent. Dans ces poèmes, vie et mort ne s'opposent plus. Elles constituent des forces qui forment une "grande unité", un éternel devenir. Une inspiration entièrement renouvelée guide cette prose poétique, expression d'une vie intérieure intense dont elle suit le rythme. Comment vivre avec la menace de la mort ? Comment accepter les limites de l'homme, qui n'est ni animal ni Ange ? L'amour peut lui offrir ce soupçon d'éternité, permettre un dépassement. En acceptant de se plier à sa condition terrestre, l'homme peut résolument accepter la mort. Avec la figure tutélaire de l'Ange, intercesseur entre le monde visible et l'Invisible, la mort devient une condition de l'éternité.
"Toi, le poète qui passe
avec ta muse sous le bras (...)
écoute ma musique,
tandis que je me décompose."
Au bord d'un chemin, une femme gît, en décomposition.
Passant par là au bras de son aimée, un poète se délecte de cette vue infâme.
Clémentine Beauvais revisite avec audace le célèbre poème " Une charogne " de Charles Baudelaire. Elle imagine le destin de cette femme que l'histoire a bafouée, la faisant prostituée, chirurgienne, avorteuse, puis tueuse en série. Un court roman à la forme inventive, impertinent
et engagé.
En lien avec le 24e Printemps des Poètes ayant L'ÉPHÉMÈRE pour emblème (12-28 mars 2022).
"Quand je suis né, je n'ai pas ri, j'ai pleuré. Au fond, je devais savoir où je mettais les pieds."
Le monde prend feu.
Les crises se succèdent.
Les injustices s'accentuent.
La colère monte.
Comment garder espoir ?
Akhenaton s'interroge, s'insurge, fustige.
Sa plume acide, ses mots syncopés pointent la voracité
des décideurs en tout genre, leur faim toujours accrue.
La faim de leur monde, à lire haut et fort, est un manifeste d'aujourd'hui. Un cri de ralliement.
"On mériterait
des applaudissements
et les cris d'une foule en délire,
tant on fait ça bien,
l'amour."
Elle se retire seule, loin du monde, dans une maison comme une tanière. Chaque jour, elle
choisit un vinyle, écrit et prend des photos. Elle laisse venir les sentiments et les souvenirs,
elle fait parler les plafonds et les murs. Et cette maison tanière devient la nôtre.
Mine de rien est la première anthologie personnelle de Rim Battal. Elle réunit ses poèmes les plus marquants ainsi que de nombreux inédits. Sa poésie s'inscrit dans une tradition poétique de l'intime, où l'intime est politique.
Au fil des pages, elle s'intéresse aux corps, aux sexualités, à la maternité, aux rapports de pouvoir dans l'amour filial et plus largement à l'état actuel du monde.
Elle explore et joue avec les différentes facettes des genres, esquissant ainsi un nouveau modèle de féminité !
Avec Mine de rien, Rim Battal entrouvre les portes de son univers
"Je sais bien que, s'agissant de poésie, qui veut mal de mort à la froideur du concept et à l'esprit de système, ce titre "Une théorie de l'amour", semble contrevenir au bon sens. Je tiens cependant que c'est trop rapidement en juger. La vérité est qu'aujourd'hui plus que jamais sans doute, la pensée du monde, de la vie et de ses circonstances, otage des machinologues en tout genre, s'asservit pour notre malheur à la souveraineté d'une abstraction qui s'épargne les démentis du réel. Seule objecte à mes yeux à cette emprise délétère ce que la poésie depuis toujours fomente : une compréhension des choses non surplombante mais impliquée, sensuelle assurément, qui a aussi pour moyen la main et le pied. La pensée dans le poème a du corps enfin, et c'est le corps du monde, et c'est le corps de chacun. En quoi elle s'accroît d'un souffle, d'un rythme, d'un dynamisme, pulsations du sang et du vent. Le poème réchauffe le concept et soumet la pensée au vivant contrordre que recèle la liberté native du réel. Mouvement perpétuel, mort du dogme. Il est temps de repenser poétiquement la vie."
Jean-Pierre Siméon
Et venir & être avec moi quelque part, ne serait-ce pour je ne sais combien de temps.
S'il te plaît, Caitlin, ma chère. Dylan Thomas
« Ces mots ne sont pas les mots qui expriment ce que je veux exprimer, mais ce sont les seuls que je trouve qui disent la moitié de ce que je veux exprimer. Et ça ne va pas. Je ne suis qu'un grotesque usager des mots, pas un poète. Voilà la vérité. Inutile de s'apitoyer sur moi. » Dylan Thomas (1914-1953), Lettre à Pamela Johnson, 8 mai 1934.
L'auteur assemble des petits riens du quotidien comme l'orage d'un soir d'été, la lumière d'une fin de journée ou le souvenir fugace d'un rêve.
Il leur apporte une valeur profonde, parfois philosophique, toujours émouvante, sous l'égide des artistes qui le fascinent et le nourrissent, comme Richard Brautigan, Raymond Carver, John Fante, Arthur Rimbaud, Sylvia Plath, Jim Morrison ou Basquiat.
Grande fi gure de la scène slam en Belgique, Lisette Lombé est une voix féministe puissante, qui défend avec rage toutes les minorités.
La famille, au sens large. Les parents bien sûr, mais aussi les frères et soeurs de luttes. Antiracistes, féministes, queers, politiques, les mots de Lisette Lombé font battre le pavé et le coeur du lecteur. Écrire est un besoin vital pour dénoncer les violences, les injustices, les crimes impunis, avec toujours la scène comme terrain d'exploration : le slam est conçu pour être dit, l'écriture rythmée, intense et expressive. Lisette Lombé s'exprime aussi à l'aide de collages, rappelant les grandes heures des combats pour les droits civiques des Noirs américains (Angela Davis, Martin Luther King ...). Face à l'adversité, à la rudesse, à la colère, un seul mantra : Brûler, brûler, brûler.
Dans Sensations du combat, Anna Ayanoglou continue de mêler sa petite musique intime à la puissance d'écriture toute en retenue et en éclats qui était à l'oeuvre dans Le fil des traversées, son premier recueil. L'auteure s'inspire d'une réalité dont elle se saisit pour ne plus la lâcher : la vie, la vraie, voilà la matière qui importe. Et les mots pour ordonner le chaos.
Ne nous y trompons pas, Anna Ayanoglou mène une lutte permanente face aux défis de la vie : le carcan des discours simplistes, la fadeur du quotidien ou encore la difficulté d'aimer. La seule échappatoire possible est alors de ' nourrir en soi le feu / ne pas perdre la force / savoir construire la ruse '. La poétesse, qui a trouvé dans l'écriture un foyer, se doit de continuer, avec détermination, et ' le coeur débordant, n'en rien laisser paraître.
Dans ce recueil d'une trentaine de poèmes, Philippe Jaccottet livre une version moderne des grands textes qui l'ont inspiré. Nous traversons le royaume des ombres sur les traces d'Orphée, d'Ulysse, célébrons les travaux et les saisons, prenons part à des fêtes chargées de mystère. On perçoit en filigrane des références aux traductions de l'auteur (Homère, Ungaretti, Dante) qui viennent flouter le cadre temporel pour donner toute sa nuance de madrigal au recueil, comme un écho à Claudio Monteverdi.
Les Madrigaux apparaissent dans l'oeuvre du poète comme le point d'orgue de son art : sa virtuosité dans l'usage du vers libre, son extrême musicalité, le fil continu du jeu de l'ombre et de la lumière.
"Lors des nuits silencieuses un homme pleure car il se souvient".
Chanteur du groupe Rammstein, Till Lindemann a rempli les stades du monde entier.
Mais il est aussi poète. L'amour, la mort et le sexe sont des thèmes obsessionnels chez cet homme mélancolique, mêlant son désespoir à un humour grinçant, parfois provocateur.
Difficile de rester indifférent à cette lecture troublante où les fans du groupe metal retrouveront les échos de ce qu'ils aiment, empreints de noirceur et de dérision.
Illustré par Mathias Matthies et traduit de l'allemand par Emma Wolff.