Traduction neuve de La Divine Comédie entreprise par Danièle Robert, qui prend enfin en compte, dans notre langue, l'intégralité de la structure élaborée par Dante. Animée d'un souffle constant, ne se départant jamais, dans sa fidélité même, de la valeur poétique, cette traduction permet d'aller plus avant dans la découverte de la beauté inventive, de la puissance, de la modernité de ce chef-d'oeuvre universel.
Gísli est un Viking hors du commun ; habité de généreux idéaux, fils respectueux, frère fidèle et mari aimant, il se trouve bien malgré lui dans une situation compliquée. Victime d'un destin impitoyable, il doit choisir entre venger son frère ou perdre son honneur.
Vengeance, jalousie, trahison, tous les ingrédients sont rassemblés pour nous offrir une histoire de vaillance, d'amour et de mort dans le monde rude des fiers guerriers vikings.
Innovation numérique pédagogique : adaptation de la série BILINGUE de Pocket-Langues Pour Tous ! Neuf extraits pour découvrir l'ouvrage majeur de la littérature espagnole en édition bilingue.
La série BILINGUE de 12-21 propose : o une traduction fidèle et intégrale, accompagnée de nombreuses notes o une méthode originale de perfectionnement par un contact direct avec les oeuvres d'auteurs étrangers o une adaptation en version numérique étudiée, qui offre au lecteur trois manières de découvrir le texte : en version bilingue, en version originale et en version française. Pour découvrir cet ouvrage majeur de la littérature espagnole, neuf moments emblématiques des aventures de Don Quichotte et Sancho Panza ont été choisis : - les préparatifs de la grande aventure du gentilhomme campagnard métamorphosé en chevalier errant, - les moulins à vent, - les interventions de Don Quichotte et leurs conséquences pour le héros et ses victimes, - quelques rencontres faites au hasard du voyage : un porcher, deux prostituées, un maître et son valet..., - Sancho s'entretenant avec sa femme de l'avenir de leur fille, - les cancans de Dulcinée, - un cortège accompagnant la dépouille d'un riche gentilhomme, - un séjour dans le château du duc, - et enfin l'établissement de Sancho sur son île au poste de gouverneur.
De la naissance à la mort d'Arthur
De son mariage avec Guenièvre à la trahison de son ami Lancelot
De la mort de son père Uther Pendragon à son éducation par Merlin
De l'union de la Table Ronde à la quête du Graal
Ce livre est leur histoire.
Unique traduction intégrale en français du classique de la littérature anglaise Le Roman du roi Arthur et de ses chevaliers de la Table ronde.
De La Bruyère, on sait peu de choses, si ce n'est le fulgurant succès des Caractères, l'oeuvre d'une vie. Avec une manière d'écrire radicalement nouvelle, le moraliste dresse un tableau du comportement et de la psychologie de ses contemporains.
Le bourgeois comme le courtisan, à la ville comme à la cour, tous les personnages sont représentés comme sur une scène de théâtre : la vie humaine, dépourvue de profondeur et d'intériorité, devient un pur spectacle, une comédie sociale où les individus sont réduits à de simples machines.
Mais derrière la dimension comique perce une réelle inquiétude : témoin de la décadence des moeurs de son temps, La Bruyère regrette que l'homme se soit éloigné de son authentique fondement spirituel et moral. À la recherche du mérite véritable, il oppose au monde livré à la déraison la figure du sage, qui porte sur le réel un juste regard. Bien voir et bien penser, indépendamment de la mode ou de l'autorité de ceux qui font l'opinion : telle est la leçon de cet éblouissant exercice de style que sont Les Caractères.
Dossier
1. Le moraliste : modèles et postérité
2. Du type au personnage : le caractère et le portrait
3. Le théâtre du monde : regards sur la comédie sociale
4. La cour : de l'accomplissement de soi à l'imposture.
Ô vous qui empruntez le chemin de l'amour,
Observez s'il existe un mal au mien pareil.
Je vous prie de souffrir de m'écouter me plaindre.
Ne suis-je pas de tous les tourments le relais ?
Dante Alighieri (1265-1321) a moins de trente ans quand il écrit ce récit autobiographique, entrecoupé de sonnets, de chansons, de ballades et de commentaires. Il y raconte son amour pour Beatrice Portinari qui, dans La Divine Comédie, apparaît comme l'intermédiaire privilégiée entre le voyageur céleste et Dieu. Si La Vita Nuova a revêtu une telle importance dans l'histoire de la littérature, ce n'est pas seulement parce qu'il contient des poèmes d'amour rivalisant avec ceux de Pétrarque, mais parce que ce texte, de passion, puis de deuil, ne cesse de poser la question de la vérité, de la transparence, de l'allégorie. Comme dans la plupart des éditions italiennes, sont adjointes les autres poésies circonstancielles et retrouvées de Dante, du moins celles qui passent pour authentiques. La traduction inédite ici proposée est en alexandrins, hexasyllabes et le plus souvent, sur le modèle des Amours de Ronsard et des quelques vers écrits par Dante directement en français, en décasyllabes.
Traduit de l'italien et préfacé par René de Ceccatty
En persan le
Shâhnâmeh signifie à la fois le Livre des Rois et le Roi des Livres. C'est l'épopée la plus longue jamais écrite par un seul homme, Ferdowsi. Celui qui a non seulement transformé l'assemblé du Sultân Mahmoud Ghaznavide en Ferdows ou paradis au début du XIe siècle, mais qui a surtout revitalisé la langue persane en tant que véhicule littéraire dans une époque où elle risquait d'être complètement dépassée par la domination de l'arabe.
Le Livre des Rois a gardé vivante la connaissance de la gloire ancienne, de l'éthique politique et de l'identité culturelle de l'Iran, et cela jusqu'à nos jours où il est le symbole de toute l'identité iranienne. Les Iraniens d'aujourd'hui parlent, écrivent et lisent le même persan que Ferdowsi d'il y a plus de 1000 ans, et son
Shâhnâmeh et ses épisodes épiques ou amoureux, ses festins et ses tragédies vibrent toujours dans la culture persane. Et cela grâce en grande partie aux manuscrits illustrés ou calligraphiés du
Shâhnâmeh depuis il y a 800 ans, où les princes fortunés et rois des dynasties successives régnants en Iran ont commandé des nouvelles copies. Le
Shâhnâmeh est ainsi le livre le plus illustré en Iran.
Peu de légendes ont marqué l'imaginaire amoureux de notre civilisation aussi fortement que celle de Tristan et Iseut. Ce volume réunit les romans et les récits en vers français qui en constituent, au XIIe siècle, les monuments les plus anciens : les romans de Béroul et de Thomas, la Folie Tristan, le lai du Chèvrefeuille et celui du Donnei des Amants (ou « Tristan rossignol »). On y a joint, traduite pour la première fois en français, la saga norroise du XII.
Cet ebook bénéficie d'une mise en page esthétique optimisée pour la lecture numérique.
« Aucun fleuve ne coule avec plus de vitesse que le temps de la vie »
Ce texte de Pétrarque est resté longtemps ignoré et se doit d'être lu tant pour son contenu philosophique que pour mieux appréhender ce personnage illustre, l'un des plus éminents auteurs de la littérature italienne. Sous la forme d'un dialogue d'une durée de trois jours, à la manière de Platon, Pétrarque s'entretient avec saint Augustin, en présence de la Vérité comme arbitre. Ils débattent de ses passions et de ses tourments à l'approche de la mort. Abordant sans détour sa passion dévorante pour Laure, il nous livre ses plus belles réflexions sur l'Amour.
Extrait 1 - Préface de Victor Develay, traducteur : « Sous le titre de Mon Secret, Pétrarque a fait dans un cadre plus restreint, mais avec non moins de sincérité et d'éloquence, ce qu'ont fait saint Augustin et J.-J. Rousseau dans leurs Confessions. Il s'est raconté lui-même à la postérité. Mais, chose singulière ! tandis que les Confessions de saint Augustin et de Rousseau sont dans toutes les mémoires, on semble en quelque sorte se faire scrupule de violer le Secret de Pétrarque. C'est bien à tort. On se prive ainsi de gaieté de coeur du moyen le plus simple et le plus sûr de le connaître, car on le suit dans ces pages, à travers les méandres multiples de sa nature si complexe, sans risque de se fourvoyer. « Il est à douze cents lieues de nous, et son livre imprime en nous son image comme la lumière réfléchie va peindre au bout de l'horizon l'objet d'où elle est partie. »
Extrait 2 - Introduction : « Nous nous assîmes là tous les trois. Alors, la Vérité, jugeant de tout en silence, à l'exclusion d'autres arbitres, un long entretien s'engagea de part et d'autre et, grâce à l'étendue du sujet, se prolongea pendant trois jours. Quoique bien des choses y aient été dites contre les moeurs de notre siècle et sur les vices communs aux mortels, en sorte que ces reproches semblaient dirigés moins contre moi que contre le genre humain, j'ai gravé plus profondément dans ma mémoire ceux qui me concernaient.
Pour que cet entretien si intime ne fût point perdu, je l'ai mis par écrit et j'en ai fait ce livre. Non que je veuille le joindre à mes autres ouvrages et en tirer vanité ; mes vues sont plus élevées : le charme que cet entretien m'a procuré une fois je veux le goûter par la lecture toutes les fois que cela me plaira. Ainsi donc, cher petit livre, fuyant les réunions des hommes, tu te contenteras de rester avec moi, en étant fidèle à ton titre ; car tu es et tu seras intitulé : Mon Secret, et dans mes méditations les plus hautes, tout ce que tu te rappelles avoir été dit en cachette, tu me le rediras en cachette. »
TEXTE INTÉGRAL AVEC 193 NOTES DYNAMIQUES
Edition enrichie (Introduction, notes, glossaire, index onomastique, chronologie, bibliographie)
Alors que les chroniques médiévales de Joinville ou Commynes sont depuis longtemps connues des universitaires français et d'un public plus large, force est de constater que leurs cousines catalanes sont encore totalement ignorées en France. Le Moyen Âge catalan nous a pourtant légué, lui aussi, des oeuvres fondamentales, considérées au-delà des Pyrénées comme les piliers d'une littérature encore naissante, élaborés en un siècle, entre le troisième quart du XIIIe siècle et le troisième quart du XIVe, comme c'est le cas du Livre des Faits du roi Jaume. Nous en présentons ici la traduction française.Agnès et Robert VinasOn dit parfois que l'autobiographie naît avec Jean-Jacques Rousseau. En voici une qui remonte au XIIIe siècle. On croit parfois qu'un roi se soucie peu d'être écrivain. L'auteur de cette autobiographie est un roi, et quel roi ! Jaume Ier d'Aragon, à la vie tumultueuse, guerrière et audacieuse, conquérant de Majorque, conquérant de Valence : Jaume le Conquérant.Michel Zink de l'Académie françaiseCollection dirigée par Michel ZinkTexte établi, traduit du catalan, présenté et annoté par Agnès et Robert Vinas.Préface de Michel Zink.
Composée par un écrivain des plus attachants du xve siècle, la
Chronique du règne de Charles VI (1380-1422) croque sur le vif une société au bord du précipice : un monarque qui s'enfonce dans la démence, un pays ruiné par la guerre franco-anglaise et les pestes, livré à des clans (Armagnacs et Bourguignons) prêts à tous les reniements et accès de violence pour s'emparer d'un pouvoir qui chancelle. Temps d'espérance, aussi, car émerge de ce chaos une société politique en quête de réforme, soucieuse de Bien public et de paix. La voix des premières grandes consciences politiques françaises s'exprime dans les assemblées mais aussi dans le secret de conciliabules nocturnes. Temps où l'irrationnel règne encore, qui scrute les astres, interroge les sorcières et les moines en quête de messages du ciel. Jean Juvénal des Ursins, enfin reconnu comme l'auteur de ce livre marqué des souvenirs et de la forte personnalité de son père, témoin et acteur de cette époque contrastée, en trace un tableau personnel et saisissant. Sa Chronique, désormais rendue accessible en français moderne, est riche d'enseignements pour toute époque traversée par les crises, qui voit l'ancienne autorité s'effondrer et poindre dans la douleur et l'espoir de nouvelles légitimités.
INEDIT
Écrit au tournant des XIVe-XVe siècles par un auteur dont l'identité demeure incertaine, Les Quinze Joies du mariage - qui se lisent comme un seul récit ou quinze histoires courtes - forment une savoureuse satire de la guerre des sexes. À la première place : la femme. C'est elle qui mène la danse, faisant de cette comédie de moeurs un témoignage exceptionnel sur la vie de couple, le désir féminin et la société du Moyen Âge.
Dans ce recueil de nouvelles - l'un des premiers en langue française -, la parole prime. Dialogues piquants, mots à double-entente, commentaires satiriques : l'ironie et l'ambiguïté du propos font des Quinze Joies du mariage une oeuvre singulière, dont on ne peut dégager aucune morale ni aucun sens univoque. La traduction, présentée en regard du texte original, restitue la saveur du lexique, la subtilité de la polysémie, la force de la syntaxe. Rendant vive la langue médiévale, elle permet de saisir l'incroyable modernité de ce texte jubilatoire.
Composé peu avant et pendant la rédaction de sa Divine Comédie, Le Banquet est la troisième grande œuvre que Dante (1265-1321) rédigea en italien, parallèlement à ses discours en latin. Le festin auquel il convie ses lecteurs est en réalité un manuel de sagesse et de réflexion, où l'on retrouve à la fois son art poétique, sa conception de l'amour et son cheminement spirituel, nourris de lectures antiques (Platon, Aristote, Boèce, Cicéron) et théologiques (la patristique, la scolastique et l'école arabo-andalouse). Admirablement moderne par sa structure, fondé sur un commentaire allégorique de trois chansons d'amour, cet essai révèle la dimension philosophique du plus grand visionnaire de la poésie occidentale.
" Si l'œuvre présente, qui est intitulée Le Banquet selon mes vœux, contenait une matière plus élaborée que la Vita Nuova, je ne veux nullement déprécier la précédente, mais au contraire en augmenter la valeur par la présente. En constatant que si la première était fervente et passionnée, il convient que cette seconde soit tempérée et mûrie. Car il convient de parler et d'œuvrer autrement à un âge qu'à un autre. (...) Je prie mes convives, si Le Banquet n'était pas digne de son annonce, de ne pas l'imputer à ma volonté, mais à mes limites. Mon désir d'un partage parfait et généreux devra ici apparaître. "
René de Ceccatty a traduit la totalité de l'œuvre italienne de Dante (La Divine Comédie, Points, 2017 et La Vita nuova et autres poèmes, Points, 2019). Il a obtenu le prix Dante-Ravenna pour sa traduction de La Divine Comédie.
Composé peu avant et pendant la rédaction de sa Divine Comédie, Le Banquet est la troisième grande œuvre que Dante (1265-1321) rédigea en italien, parallèlement à ses discours en latin. Le festin auquel il convie ses lecteurs est en réalité un manuel de sagesse et de réflexion, où l'on retrouve à la fois son art poétique, sa conception de l'amour et son cheminement spirituel, nourris de lectures antiques (Platon, Aristote, Boèce, Cicéron) et théologiques (la patristique, la scolastique et l'école arabo-andalouse). Admirablement moderne par sa structure, fondé sur un commentaire allégorique de trois chansons d'amour, cet essai révèle la dimension philosophique du plus grand visionnaire de la poésie occidentale.
" Si l'œuvre présente, qui est intitulée Le Banquet selon mes vœux, contenait une matière plus élaborée que la Vita Nuova, je ne veux nullement déprécier la précédente, mais au contraire en augmenter la valeur par la présente. En constatant que si la première était fervente et passionnée, il convient que cette seconde soit tempérée et mûrie. Car il convient de parler et d'œuvrer autrement à un âge qu'à un autre. (...) Je prie mes convives, si Le Banquet n'était pas digne de son annonce, de ne pas l'imputer à ma volonté, mais à mes limites. Mon désir d'un partage parfait et généreux devra ici apparaître. "
René de Ceccatty a traduit la totalité de l'œuvre italienne de Dante (La Divine Comédie, Points, 2017 et La Vita nuova et autres poèmes, Points, 2019). Il a obtenu le prix Dante-Ravenna pour sa traduction de La Divine Comédie.
Ce livre est un guide essentiel pour accompagner la lecture du texte fondateur de la littérature japonaise.
Un chef-d'œuvre de la littérature enfin rendu accessible
À la découverte du " Dit du Genji "
constitue un guide essentiel pour se repérer dans le tourbillon de personnages, de lieux et d'intrigues qui composent
Le Dit du Genji.
Le Dit du Genji de Murasaki-shikibu est un texte fondateur de la littérature et de la culture japonaises. Écrit par une jeune femme au début du XIe siècle, il conte les aventures du prince Genji au cœur de la Cour impériale de Heian, l'actuelle Kyôto. D'intrigues amoureuses en manœuvres politiques, le Genji mène une vie illustre accompagnée tout au long du récit par la poésie, la musique, la peinture, la danse et la nature. Au gré des 54 chapitres qui le composent, ce roman-fleuve plonge le lecteur dans un univers foisonnant de personnages et de péripéties: c'est près d'une centaine de protagonistes et de destins qui se croisent sur deux générations. À cette multiplicité des personnages s'ajoute celle de leurs noms : les personnages principaux sont identifiés par un surnom littéraire, auquel se juxtapose parfois le rang ou la fonction officielle, évoluant souvent au fil des ans.
Un corpus de lais constitué sur plusieurs décennies.
Dans notre mémoire littéraire, l'apparition des lais narratifs bretons a fait deux fois événement : pour les auditeurs du XIIe siècle, qui en ont fait un succès littéraire - déterminant ainsi la constitution d'un genre qui a fait école - mais aussi pour nous, lecteurs contemporains, qui n'avons cessé, depuis leur découverte, de les éditer, de les traduire, d'en commenter l'énigmatique attrait. En proposant de lire côte à côte les lais de Marie de France et plusieurs lais anonymes, le présent volume voudrait faire apparaître la cohérence d'un corpus constitué sur plusieurs décennies. Choisis pour la richesse des résonances qu'ils offrent avec les lais de Marie, les cinq lais anonymes ici présentés bénéficient d'une édition et d'une traduction nouvelles. Les lais de Marie de France ont été traduits d'après l'édition de Jean Rychner, entièrement revue.
Découvrez côte à côte les lais de Marie de France et 5 lais anonymes, et laissez-vous surprendre par les résonances de ces textes.
EXTRAIT
Ces quatre-là aimaient la dame
et s'évertuaient à briller à ses yeux.
Chacun consacrait tous ses efforts
à gagner sa personne et son amour.
Chacun la courtisait de son côté
en y mettant tous ses soins
A PROPOS DE LA COLLECTION
De la production littéraire du Moyen Âge français, le lecteur moderne ne connaît guère que quelques noms et quelques oeuvres, la plupart justement célèbres. Le pari de cette nouvelle collection est de leur donner une plus large diffusion en proposant des éditions remises à jour, assorties de traductions originales et de tout ce qui peut en faciliter la compréhension. Mais il a paru tout aussi important d'associer à ces valeurs établies des oeuvres moins connues, souvent peu accessibles, capables cependant de susciter à leur tour le plaisir de la découverte.
Épîtres amoureuses fictives et poétiques, les saluts et complaintes ont pu trouver des modèles dans des textes latins de l'Antiquité et du Moyen Âge. Ils s'inscrivent également dans le contexte médiéval de la poésie lyrique d'oc et d'oïl des xiie et xiiie siècles. La fiction épistolaire exprime un double retrait : au regard de la parole en présence, bouche à bouche, mais aussi du chant, message porté par une voix musicale qui peut se faire entendre en différé. Balançant entre adresse directe du salut et adresse indirecte de la complainte, ces oeuvres, que l'on pourrait qualifier d'expérimentales, disent la difficulté de l'aveu amoureux tout en exprimant le désir du corps de l'autre, parfait et rêvé.
Fondé sur de nouvelles recherches, le présent volume offre la première édition critique et la première traduction en français moderne de l'ensemble, le rendant ainsi accessible aux chercheurs comme à un public plus large.
Textes établis, traduits et annotés sous la direction de Sylvie Lefèvre et Hedzer Uulders.
Introduction de Hedzer Uulders et Sylvie Lefèvre
Voici le Sodoma médiéval. Au XIe siècle, le théologien Pierre Damien écrit au pape pour dénoncer les vices et les turpitudes du clergé. Rome le condamne au silence. Mille ans plus tard, son texte est enfin traduit. Une révélation fracassante sur la longue marche de la tolérance zéro. Un millénaire avant les révélations actuelles sur les scandales sexuels au sein du clergé, l'ermite Pierre Damien se fait déjà lanceur d'alerte. Au milieu du xie siècle, il écrit au pape Léon IX pour dénoncer, dans un rapport détaillé, les dérives des moeurs dans l'Église, singulièrement chez les évêques, moines, prêtres, diacres censés incarner l'institution et donner l'exemple. Pour encore plus de clarté, il intitule ce réquisitoire Gomorrhe, le pendant de Sodome dans la Bible. Mais ce brûlot est censuré dès son époque, et il passe encore aujourd'hui pour un livre scandaleux.
C'est ce texte, à la fois intransigeant et prophétique et d'une surprenante actualité, qu'édite et traduit pour la première fois en français Jean-François Cottier.
Un texte sidérant, venu du Moyen Âge, mais conduit à la manière d'un breaking news contemporain.
Marguerite Porete est née entre 1250 et 1260, sans doute à Valenciennes. La date et le lieu de sa mort sont plus précis : Marguerite fut brûlée vive le 1er juin 1310 à Paris, place de Grève, par la " Sainte inquisition ".
Qu'avait-elle fait pour mériter un tel sort ? écrire un livre sublime sur la plus haute mystique chrétienne : Le miroir des âmes simples et anéanties, condamné pour hérésie.
Elle sera brûlée, mais son livre exercera une profonde influence sur la spiritualité du Moyen âge, notamment sur Maitre Eckhart - le plus grand mystique chrétien de l'histoire. Eckhart, à n'en pas douter, a lu le livre de Marguerite Porete, et sans qu'elle soit jamais citée, il reprendra parfois mot pour mot quelques-uns de ses écrits pour tenter de dire l'ineffable de l'expérience qu'il partage avec elle, dans le fond sans fond de son être.
Jean-Yves Leloup nous redonne ici la saveur des textes de Marguerite en commentant certaines de ses plus profondes paroles. Comme le dit lui-même l'auteur : " Je n'ai récolté ici que quelques étincelles, quelques braises de ce buisson ardent. On ne trouvera donc pas dans ce petit livre une étude exhaustive ou résumée de son oeuvre, je n'y ai recueilli que ce qui était suffisant pour soulager le froid de mon âme ".
Voici un livre qui peut mettre à notre âme, le feu de l'amour et de la Présence.
Jean-Yves Leloup est un écrivain, théologien et prêtre orthodoxe, philosophe. Fondateur de l'Institut pour la rencontre et l'étude des civilisations et du Collège international des thérapeutes, il a publié de nombreux ouvrages chez Albin Michel, dont
Un obscur et lumineux silence, la Théologie mystique de Denys l'Aréopagite, L'assise et la marche, Écrits sur l'hésychasme, Paroles du mont Athos, l'Enracinement et l'ouverture, Manque et plénitude, Prendre soin de l'Être, l'Absurde et la Grâce, Un art de l'attention, etc.
Il a donné des traductions et des interprétations innovantes de l'évangile, des Épitres et de l'apocalypse de Jean, ainsi que des évangiles considérés comme apocryphes (Philippe, Marie, Thomas).
Les livres de chasse composés aux XIVe et XVe siècles par Gace de La Buigne, Henri de Ferrières et Gaston Febus, conservés dans des manuscrits somptueusement illustrés, donnent, dans toute sa complexité, l'image de ce qui était à la fois un divertissement, un rituel sophistiqué et un moment important de la parade aristocratique.
Voici des contes chrétiens du Moyen Âge.
D’une voix lointaine et toute proche, ils nous parlent le langage de l’amour, nous disent les doutes des puissants, l’espérance des humbles, les joies inattendues des ermites et des saints. Ils témoignent d’une expérience pleinement humaine, généreuse et fervente, celle de la loi fervente, celle de la loi vivante de chaque jour. Enfin, ils nous mènent sur les chemins du salut, là où un sourire peut être un miracle, un geste de compassion guérir les blessures de l’âme, une parole libératrice nous rendre notre véritable visage.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
L'œuvre principale de François Villon. Digressions sur l'injustice, la fuite du temps, la mort, la sagesse… Villon n'a pas uniquement renouvelé la forme de la poésie de son époque mais aussi la façon de traiter les thèmes poétiques hérités de la culture médiévale qu'il anime de sa propre personnalité. Il prend ainsi à contre-pied l'idéal courtois, renverse les valeurs admises en célébrant les gueux promis au gibet. Rencontre entre deux rockers passionnés de la langue française, jongleurs de mots et conteurs d'histoires populaires.
Le roman de Perceforest (XVe s.) est la plus vaste composition en prose du Moyen Age, qui a pour ambition de raconter l'histoire de la Grande Bretagne à l'époque pré-arthurienne. Gilles Roussineau, pendant trente ans, a édité les six mille pages du roman. Il était le mieux à même d'en choisir vingt-quatre extraits significatifs. Son choix a été guidé par la volonté de donner un aperçu de l'histoire qui est narrée et des thèmes qui y sont abordés, depuis le débarquement d'Alexandre le Grand en Grande Bretagne jusqu'à l'avènement du christianisme. Plusieurs extraits abordent les grands événements qui jalonnent la narration et racontent comment l'auteur a imaginé une religion nouvelle, intermédiaire entre le paganisme antique et le christianisme arthurien. D'autres relatent la création du Franc Palais, préfiguration de la Table Ronde, ou évoquent la Bête Glatissante. Certains mettent en scène le personnage de Zéphir, le démon bienfaisant qui veille aux destinées du royaume, ou évoquent des curiosités de la nature, comme les poissons-chevaliers ou la singesse qui s'éprend d'un homme contrefait et difforme, le Bossu de Suave. Enfin, trois extraits racontent des histoires indépendantes, aisément détachables du roman : le paradis du roi Aroès, la Belle endormie et le Conte de la Rose.
S'il est indéniable que la Renaissance fut une époque d'intenses bouleversements dans de nombreux domaines, qu'en est-il en matière de littérature ? Qu'a apporté à la poésie et à la prose cette Renaissance qui a vu l'éclosion de l'humanisme, de Marot, de Rabelais, de Montaigne, et de tant d'autres ?