Les plus grands classiques de Kery James, sélectionnés par le rappeur lui-même, réunis dans ce recueil à l'occasion de ses trente ans de carrière. Des textes forts, essentiels, qui prouvent que le rap et le slam occupent une place primordiale dans la poésie contemporaine. Un cahier imprimé en couleurs réunira une vingtaine de photographies inédites dont certaines issues d'archives familiales.
Cette oeuvre de jeunesse fut nommée ainsi en l'honneur de Saturne, planète des mélancoliques. Rêvant à une poésie « soluble dans l'air », Verlaine souhaite établir une correspondance entre sentiments et sensations. À travers cette recherche poétique, il explore une grande variété de thèmes, de la rêverie urbaine dans « Nocturne parisien » à l'événement historique dans « La Mort de Philippe II ».
Dans ce recueil, le poète se détache de ses inspirations parnassiennes et symbolistes. Le rythme de ses vers s'affranchit peu à peu de la norme esthétique de l'époque et laisse parler la musique.
Objet d'étude : La poésie du XIX siècle au XXI siècle
Dossier pédagogique : Cinq fiches pour saisir les enjeux de l'oeuvre
Prolongement : Le poète, un être à part (corpus de textes).
'Dans l'univers en expansion du Canzoniere, chaque sonnet est un monde. Nul progrès de l'un à l'autre - du même au même -, mais les distances infinies d'un espace sidéral. Ciel de glace et de feu régi par la musique des nombres, le Canzoniere a ses étoiles fixes - scintillante nébuleuse de sonnets - et ses météores : brèves fusées des ballades, "soeurs lumineuses des blancs ruisseaux" de la Canzone, tourbillons clairs-obscurs des sextines, feux dansants du madrigal. Il a aussi ses planètes, brillant d'un éclat emprunté à l'astre de Laure, et ses constellations écrites en lettres d'or dans le ciel des idées.'
Jean-Michel Gardair.
Dandy, poète maudit, reconnu coupable « d'outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs » en 1857, Baudelaire a consacré sa vie à transfigurer la misère de l'expérience humaine en beauté. Une mission accomplie, à en juger par la postérité des Fleurs du Mal et du Spleen de Paris.
Suivez ce merveilleux alchimiste à travers ses poèmes les pluscélèbres !
À la fois poète maudit, adolescent fugueur et génie littéraire, Arthur Rimbaud est devenu une légende qui n'en finit pas de nous fasciner et dont l'oeuvre nous ravit. À travers cette anthologie, partez sur les routes en compagnie de l'homme aux semelles de vent !
neige sur google maps
Rhodopes traversées 4 jours, brouillard gras à midi
avant, ici, les Montagnes étaient filles de la Terre
ça ne se voit pas
la mythologie n'est qu'une affaire de majuscules
pluie, me repliant va-vite dans le local d'une station-service
à la source de la ville
k-way fluo, gouttes, pièces pour machine, carrelage Tetris,
verres en plastique blanc
je m'allonge sur le sac et je regarde le néon
trouver une grotte et y dormir et coller fatigué front au sol
un sanctuaire que j'aurai découvert dans la forêt, froid,
plutôt que dans le guide vert
je trouverai peut-être un coin où pieuter dans Homère ou Ovide
La contraction de la pierre dans la main refermée. La dilatation inverse de la pierre dans le poing tremblant de l'enfant sur le seuil de lui-même, l'abandon inverse de l'enfant. L'ouvert. L'abandon à l'ouvert de l'enfant qui ne voulait pas. Soudain plus grand que son corps l'enfant comme si l'étincelle de sa chair avait pris. L'enfant ne veut pas cela mais il l'accepte, de toutes ses forces il ferme le poing sur le caillou brûlant et il accepte.
quelque chose
de ton souvenir
n'est déjà plus le même
entendre
ma voix tu ne l'entendras plus que ne l'as-tu
écrite
et quand je pense à toi il n'y a plus que des mots
perdue
noyée dans le seul mot qui reste
Beaupré
Cent poèmes avant l'aube se compose de quatre pièces poétiques longues, « La nuit j'ai peur », « Le chant des belles-de-nuit » et « De pétales et d'épines » qui succèdent la section éponyme « Cent poèmes avant l'aube ». Dans la deuxième section, le sujet lyrique met en scène son geste littéraire, ses craintes et ses doutes. La troisième section emprunte son nom à celui d'une fleur élégante. La quatrième et dernière section reprend l'image rhétorique végétale qui associe les bonheurs de la vie aux pétales d'une rose, et les malheurs aux épines. Après la prose poétique viennent des poèmes plus brefs, en vers libres, qui, bien qu'ils évoquent un certain marasme, laissent espérer un lendemain qui chante.
« Bien sûr, je ne parle pas physiquement
Cela va sans dire, vous l'aurez compris,
Que ce monde dont je vous prône le récit
Est celui que nous souhaitons plus aimant. »
Dans Univers de rimes, entre cri, larme, peine et résilience, vous trouverez peut-être une partie de votre histoire...
À PROPOS DE L'AUTEURE
Éloïse Février matérialise ses doutes, ses peines, ses rêves et ses idées à coups de plume. Elle partage ses émotions dans Univers de rimes.
La mort frôlée fait bondir les papillons. Le souffle qui ne tient qu'à une lame devient alors éveil.
je pourrais tout aussi bien disparaître ou
revivre mais je suis là en pyjama d'étoiles jouant
de la flûte basse dans l'aigu d'une école traversière
...nous sommes des morceaux de rêve
qui ont heurté le sol depuis le lointain
nous mimons l'humain
nous mimons l'arbre
pour l'enfant solitaire...
Gertrud Kolmar (1894-1943), Juive berlinoise assassinée à Auschwitz, exprime dans des poèmes d'une rare intensité sa révolte contre la civilisation patriarcale, l'asservissement des femmes et la démonisation de la sexualité féminine, contre la dictature nazie et son racisme meurtrier, et contre l'antisémitisme millénaire. Dans ce choix de 45 poèmes écrits de 1927 à 1937, sauvés de la censure et de la destruction, la traductrice met en évidence à la fois la souffrance de Gertrud Kolmar en tant que femme et Juive dans une société guerrière et mortifère, et sa résilience, qui font de son oeuvre un témoignage humain, poétique et historique poignant, et d'une extrême modernité.
La poésie de George Sand, qui s'inscrit dans la tradition des poètes romantiques, va vers l'expression de la tendresse, de la beauté, de l'âme et de la nature. George Sand, poète méconnue, dont on a préféré jusqu'à présent évoquer les liaisons sentimentales et son attachement aux paysans du Berry, fut placée par Hugo parmi les grands poètes du XIXe siècle. Des poèmes à la prose poétique, des chansons au théâtre-poème, de l'essai au métatexte, cette anthologie pourrait constituer toute la lyre sandienne.
Ces poèmes ont été écrits durant la vie d'étudiant en médecine de l'auteur à Dakar, celle d'un médecin exerçant auprès de ses malades et vivant sa foi de disciple du Christ tant dans son milieu familial, social que professionnel. La vie, c'est le rire, la souffrance, l'amour, la douleur, la maladie, la guérison et la mort. Mais par-dessus tout, c'est cette espérance certaine d'une vie après celle d'ici-bas.
Ces poèmes de la paix, de l'exil, de l'Orient, de la mère et de la guerre ne reposent pas sur un seul sujet ou thème. Des valeurs très nobles sont chantées ici pour solliciter la dignité, la liberté, la fraternité et l'égalité qui sont souvent menacées. Une vocation poétique qui s'inscrit dans la littérature dite « engagée » et semble même assoiffée d'un monde d'utopies. Un style expressif, métaphorique, hyperbolique et nourri par une rhétorique d'audace philosophique qui nous fait revenir aux mythes et au monde des divinités.
"Issa Hassan Al-Yasiri revient avec lucidité sur sa propre consumation de la vie dans un regard plein de compassion sur l'écoulement indicible du temps. L'éloignement de la femme et l'absence, sublimés par la pureté de l'amour primordial, viennent célébrer le silence et la solitude finale propices à ce grand chant d'espoir. La colombe blanche porteuse de tendresse chasse l'oiseau noir dans le royaume des mots aux accents de prière soufi. Le poète nous offre le plus beau chant du cygne qu'il nous soit donné de lire en son écrin de lumière."
Louis Bertholom
En ces temps de repli sur l'étroitesse du souffle, protégés de l'atteinte externe, ces « aveux tactiles » ouvrent la voie à un nouveau visage de la subversion, avec l'humour que cela implique. Abdelouahhab Errami, en se régalant d'étranges mixtures de rêves, de perceptions et de mystique, déroge sans le savoir, ces textes ayant été écrits avant, à toute norme célébrée par nos pouvoirs. Distance, froide résignation et religion du pied de la lettre. Le poète lui s'amuse de tout et élargit ses désirs par l'effet levier de l'imaginaire. Mourir, ressusciter, aimer, être aimé, même sans trop y croire. Il évoque, avec la même tendresse ou ironie, fleurs, prophètes ou amoureuses.
Nos poèmes sont des fleurs de sang écloses pour éclairer nos enfants. Nos poèmes sont les torches de feu volées à nos Aïeux et Aînés pour chauffer nos morts qui meurent de froid sous la terre catin du Congo. Nos poèmes sont des souvenirs que nous venons disséminer dans la conscience de chacun afin que Chloé, Merveille, leur bébé dans le ventre, ainsi que les autres morts tristes de nos matangas, ne soient jamais oubliés. Nos poèmes, enfin, sont des cailloux que nous venons jeter dans le fleuve de ta conscience endormie, afin que tu te réveilles.
À la fois manifeste, pamphlet, tribune, fleuve d'espoir et de désenchantement, cri de colère et d'amour, appel à l'amitié mais plus encore interrogations sur le monde. Tout ici s'entrecroise parfois dans la colère contre les dirigeants corrompus, les peuples cupides, les soumis d'Afrique. Mais au-delà, avec un certain rire et dans une langue qui se veut très simple, le jeune auteur s'interpelle lui-même de façon romantique, à travers des textes assoiffés de justice.
Omar Emilio Sposito pratique un humour aussi subtilement que simplement roboratif. Un humour d'expatrié-intégré qui se moque du Cocorico d'un petit coq au vin fraîchement naturalisé. Un humour-en-amours souvent contrariées : il y en a / un qui en a et l'autre / quinoa. Un humour sensible aux violences du réel et à ses incertitudes quand on ne sait comment distinguer les saluts-bonjours des appels au secours. Et toujours un humour-en-mots qui ravive avec à-propos le sens d'expressions toutes faites : « Ce n'est pas ma tasse de thé», «Vous ne croyez pas si bien dire», «chercher midi à quatorze heures». Des bonheurs d'expression malgré tout, malgré les rendez-vous manqués. Une écriture d'une sobre et vive élégance.
Christian Cavaillé
Dans un monde en pleine convulsion, j'ai choisi le discours engagé pour écrire ces poèmes. On ne peut briser les chaînes de l'oppression si l'on n'est point engagé. L'engagement détermine les rapports de l'homme avec la vie. La poésie est éternelle et avec elle le poète. C'est la raison du choix de cette forme littéraire pour écrire et décrire le mouvement des idées et des comportements en Afrique. Il faut vite faire le choix : ou les Africains sont libres de construire leur destinée selon leur volonté ou bien leur histoire s'arrête. Ce que je ne crois pas.
Dans sa quête d'une approche toujours neuve pour dire autrement la Renaissance africaine, le poète camerounais, ici, nous offre un autre de ses bouquets de poèmes. Un élixir ! Un délice pour le lecteur qui se voit emporté dans une plongée où son corps, son esprit se sentent alors comme en apesanteur. Ce bouquet de fleurs embaume, sa senteur, qui embrase les coeurs, est un choeur dont l'unique chant est l'Ubuntu.
Il n'y a pas de poésie hors sol. « Ici » désigne le lieu, le monde, d'où le poème, à lui lié, parle. Où le proche et le lointain, l'en-dehors et l'en-dedans s'entrelacent, s'entre-choquent, se répondent. Plongé dans le courant d'un temps venu de loin, pris dans la toile d'une époque en surchauffe et en désarroi, le poème tente, au plus fort de l'éloignement du Sens, d'en recueillir des échos, quelques miettes d'horizon ...
Le dépouillement des mots, la transparence des impressions et des sentiments révèlent une fois de plus chez l'auteur, le sens même de l'écriture dans son universalité. Poèmes épurés, presque minimalistes, Jean-François Cocteau nous emmène dans son monde, celui des absences et des silences. Il ne nomme pas, il susurre. Lire entre les mots, se laisser guider par son souffle devient un art d'entendre sa voix intérieure. Ce nouveau recueil nous renvoie aussi à la lumière et à l'humilité présentes dès son premier ouvrage, Présence Verticale.